Critiqués à juste titre durant les trois premiers quarts de la saison, les Bordelais sont en train de se réveiller. Au moment opportun puisque le sprint final est désormais lancé. A quelques jours d'un choc qui promet face au RC Lens, les joueurs au Scapulaire ont fait le plein de confiance.
Finalement, Jean-Claude Darcheville a eu raison. Remonté comme un coucou après le triste match nul concédé face au Paris Saint-Germain (0-0) lors de la 32e journée de Ligue 1, le Guyanais n'avait pas mâché ses mots et regrettait le manque d'ambition de ses coéquipiers et de Ricardo. Alors que la Ligue des Champions tend les bras aux Girondins, ceux-ci étaient en train de gâcher l'opportunité de se mettre en position favorable de disputer la reine des compétitions européennes pour la deuxième année consécutive. Privilège pas si fréquent ces dernières saisons en Ligue 1 si l'on met Lyon et Lille de côté bien évidemment. S'il n'a plus été titularisé depuis, Jean-Claude Darcheville a eu le mérite de piquer au vif l'ensemble du club.
Les deux rencontres qui ont suivi le coup de gueule de la "Darche" ont été de franches réussites. Face à Nancy, les attaquants et notamment Marouane Chamakh se sont débloqués et ont enfin fait preuve de réalisme (3-0). Quant au déplacement de dimanche dernier, à Saint-Etienne, il s'est conclu par une victoire des plus concluantes (0-2). Ricardo a apprécié et le confie dans les colonnes de Sud-Ouest. A la question "Est-ce votre match à l'extérieur le plus abouti ?", le Brésilien répond sans sourciller : "Tout à fait. A Paris aussi, on avait fait une bonne prestation. Il n'est jamais évident d'être dominateur au Parc des Princes (victoire 2-0). A Lyon, on avait réalisé trente très bonnes premières minutes en marquant deux fois (victoire 2-1). (...) Cette fois-ci, exister à l'extérieur relevait de la nécessité puisque notre calendrier prévoit quatre déplacements sur les six dernières rencontres."
Fini le yo-yo
Quatre déplacements mais la réception dès dimanche du Racing Club de Lens, deuxième de Ligue 1. Une place et un petit point derrière le RCL, les Bordelais sont à l'affût. Et, sur leur lancée positive, espèrent bien remettre au pas une équipe lensoise qui s'est enfin imposée, samedi face au Mans (2-0), après cinq matches de rang sans la moindre victoire. "Depuis que je suis arrivé à Bordeaux, je vois cette équipe de Lens jouer le haut du tableau et s'installer dans une concurrence avec nous. Lens, c'est très fort, prévient Raimundo Ricardo. Ça va être serré. " Le vent semble cependant souffler dans le dos des Marine et Blanc. A mi-championnat, les Bordelais comptaient six longueurs de retard sur les Nordistes, qui occupaient déjà le deuxième rang. Depuis, Bordeaux grappille...
Dans un premier temps, les pensionnaires du Stade Chaban-Delmas ont joué au yo-yo et après chaque pas en avant réalisé, semblaient en faire un autre en arrière. Mais depuis la 25e journée, les Girondins ne perdent plus. Ayant engrangé seize points sur vingt-quatre possibles, les joueurs de Ricardo ont fondu sur la tête du championnat. La victoire en finale de Coupe de la Ligue aidant, les joueurs se sont décrispés et, désormais, rêvent tout haut d'une fin de saison en apothéose. Edixon Perea en tête. " Pour l'instant, les Lensois sont à la deuxième place avec un petit point d'avance sur nous. Nous pouvons profiter du match pour leur prendre, assure le Colombien sur le site officiel du club. Ce sera dur mais si nous faisons un bon match, nous pouvons faire une nouvelle bonne opération au classement. Prendre la deuxième place avec deux points d'avance sur Lens, ce serait un gros coup car il ne restera que quatre matches à jouer d'ici à la fin de la saison. " Et ce serait également la première fois depuis la première journée que Bordeaux se retrouve aussi haut perché dans la hiérarchie nationale. Si ça ce n'est pas le bon moment...
Jeu 26 Avr - 13:16
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